Il existe de nombreux articles sur la question des émotions chez les enfants mais qu’en est-il du vécu émotionnel des parents ?

Les émotions se définissent comme un état affectif intense, en réponse à des besoins non satisfaits : elles sont utiles, indispensables et légitimes mais parfois vécues comme envahissantes, gênantes, perturbantes.

Face à une même situation, la réaction émotionnelle et comportementale dépend du niveau d’exigence de chaque parent (représentations, croyances, attentes). Ainsi, même si les problématiques rencontrées sont similaires, les émotions qui en découlent fluctuent.

Prenons l’exemple du confinement : certains parents n’éprouvent pas de difficultés dans leur rôle parental, ils restent positifs, calmes et optimistes. Pour d’autres, cette situation entraine une contrainte particulièrement forte : répondre aux besoins plus intenses de ses enfants, tout en considérant toujours ses propres besoins : faire faire les devoirs, préparer des repas équilibrés, rendre la maison propre, ranger, etc. mais aussi s’accorder du temps pour se ressourcer.

Le sentiment de compétence parentale est mis à mal (efficacité et satisfaction dans son rôle), les attentes étant souvent très élevées, tel un idéal à atteindre. Le niveau d’exigence peut être tel que pour être un parent parfait, il n’est pas envisageable de s’autoriser un temps pour soi.

Le seuil de déclenchement émotionnel devient extrêmement bas : et quand le verre est plein, il déborde ! L’inconfort émotionnel est fort : colère, épuisement, incertitude, culpabilité et bien d’autres.

Le quotidien est perçu comme une série de tâches répétitives, il devient pesant et ennuyeux. L’absence de motivation perçue entraine une perte totale d’énergie, une sensation de vide et l’absence de plaisir partagé dans la relation à ses enfants. La distanciation affective s’installe : c’est le burn-out parental.

Quel parent n’a pas connu au moins une fois des émotions explosives, tant pour soi que pour les autres ? Parfois d’apparitions soudaines et brèves, et d’autres fois, plus profondes et durables ?

La roue des émotions de Robert Plutchik (ci-dessous)

Se blâmer de les ressentir aussi intensément ou blâmer les autres en les rendant responsables de cet état ne permet pas d’accéder à un mieux-être, les nier non plus d’ailleurs car si l’émotion se répète sans cesse, l’accès à ses ressources pour apaiser cette tension devient de plus en plus inaccessible.

Le plus important est donc bien la reconnaissance de son état émotionnel, la compréhension de ce vécu, son acceptation et l’envie de faire un pas vers le changement.

Le Docteur Edouard Bach propose 38 remèdes floraux, accessibles à tous « ceux qui souffrent, afin qu’ils recherchent en eux-mêmes la véritable cause de leurs maux et puissent ainsi aider à leur propre guérison » (1).

Lorsque les remèdes sont bien choisis, qu’ils correspondent parfaitement à l’état émotionnel du moment, ils favorisent toujours « une évolution vers le positif et augmentent notre potentiel de résistance envers les influences négatives » (2).

Il est alors possible de reprendre le contrôle sur ce qui nous semble incontrôlable. 

Dans un prochain article, je proposerai une auto-analyse des émotions en présence dans le rôle parental afin que chacun puisse avoir accès librement aux fleurs correspondantes et trouver rapidement un apaisement.

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(1) Edward BACH, La guérison par les fleurs, éd. Le courrier du livre, 1994. (2) Mechthild SCHEFFER, Manuel Complet des quintessences florales du Dr Edward Bach, éd. Le courrier du livre, 2014.