Arrêtons-nous quelques instants sur des définitions pour mieux se connaitre et s’auto-analyser en tant que parents.

Face à la situation suivante : « ma fille marche dans la boue avec ses baskets blanches », je ressens une forte émotion, spontanée et éphémère, qui ne dure que quelques minutes à peine.

Je la laisse s’exprimer : « je crie, la colère monte rapidement » accompagnée de sensations « j’en tremble ». Je me mets en action « je l’attrape par le bras ».

Si je me contiens en refusant de laisser s’exprimer cette émotion, j’alimente mon humeur du moment : « Je prends sur moi mais je suis d’une humeur massacrante ! ».

Le sentiment quant à lui, se nourrit de l’émotion de base et d’autres émotions naissantes, il s’installe telle une empreinte, plus durablement : « Ma fille se met à pleurer, je réfléchis, je n’avais pas à lui mettre des baskets blanches, c’est de ma faute, je culpabilise ».

Et lorsque cette expérience affective se répète, elle devient une habitude émotionnelle qui définit mon tempérament : « Je suis impulsive ».

Toutes les émotions sont utiles en soi mais certaines, qu’elles soient exprimées ou non, laissent une empreinte désagréable, déstabilisante, dont nous ne voulons plus. S’il n’est pas possible de lutter contre une émotion, nous pouvons néanmoins la reconnaitre, la comprendre, l’accepter pour pouvoir ensuite l’influencer, avec l’objectif de libérer des potentialités non explorées jusque-là et/ou bloquées.

Les fleurs de Bach prennent alors tout leur sens même si leur utilisation ne dispense aucunement d’un suivi médical et/ou psychologique.

Je reçois en séance des parents épuisés, envahis par leurs émotions : « je n’en peux plus, je suis en colère… » mais qui viennent consulter prioritairement pour leur enfant : « il fait des crises, il ne m’écoute pas, il crie, il répond… ». Comme les émotions sont contagieuses, et par effet ricochet même si elles ne sont pas exprimées, elles se partagent volontiers avec tous les membres de la famille, telle une tornade émotionnelle.

Contrairement aux enfants, nous pouvons nous défaire activement et progressivement de nos nœuds émotionnels pour reprendre le contrôle de nous-même, que ce soit lors d’une simple crise passagère ou d’un trait de caractère plus prononcé. En effet, l’enfant est dans l’incapacité physiologique de reprendre le contrôle de ses émotions, de par l’immaturité de son cerveau : il est régulièrement submergé par ses émotions. Ainsi, si nous nous autorisons à prendre soin de nous en première intention, nous prenons davantage soin d’eux.

Lorsque la prise des fleurs est uniquement proposée à l’enfant, ses explosions émotionnelles sont moins nombreuses et moins fortes, mais toujours existantes, de même que l’état émotionnel débordant des parents. 

Par contre, l’aide florale prise simultanément par au moins un des deux parents prend tout son sens en termes de résonnance émotionnelle. L’enfant bénéficie pleinement et durablement de l’apaisement parental serein, rassurant et solide, notamment en cas de débordement. Tandis que les parents se sentent plus satisfaits, plus efficaces dans leur rôle : en retrouvant la maitrise d’eux-mêmes, ils reprennent confiance en eux et en leurs compétences parentales.

Faire des câlins, l’écouter, jouer et bien d’autres redeviennent progressivement des plaisirs partagés certains.