20 février 2021
La dépression et les Fleurs de Bach
Par Sabrina Brechon
La dépression : maladie ou symptôme d’une souffrance?
Il en va de soi qu’une personne dépressive qui se dit malade, aura tendance à attendre patiemment une prise en charge : « puisque je suis malade, j’attends passivement que le corps médical me guérisse ». En clair, elle subit sa maladie plutôt que de la combattre. Le statut de « malade » déculpabilise grandement « ce n’est pas de ma faute, cela m’est tombé dessus » mais rend plus complexe le processus de guérison.
La personne dépressive est en grande souffrance, prisonnière de sa maladie. Malgré ses efforts, rien ne lui permet de s’en sortir, comme si quelque chose l’en empêchait. Considérer la dépression comme le symptôme d’une souffrance, c’est-à-dire la conséquence d’un déséquilibre intérieur, d’un conflit entre ses attentes, ses besoins et la réalité permet d’impulser plus facilement un changement.
Ainsi, il ne tient qu’à soi de tendre à résoudre cette souffrance, le plus activement possible. Traverser un long tunnel noir, long, effrayant reste un dur combat à mener, mais n’est-ce pas plus intéressant de décider soi-même de le traverser pour voir, penser, agir et ressentir son environnement de manière plus agréable et en accord avec soi ?
C’est comme si après tant d’efforts pour atteindre un objectif illusoire, être entendu, être à la hauteur, présenter une image de soi positive, faire face à un deuil, etc., il n’y avait plus d’espoir. Tant d’énergie a été dépensé en vain, pour devenir ce « quelqu’un d’autre », s’astreignant à tenir, ou encore s’obligeant à réaliser des tâches qui ne lui correspondent pas, ou à tenir coûte que coûte. C’est comme jouer un rôle quotidien qui vient nier ses besoins au point de ne même plus savoir qui elle est réellement. Elle en perd son identité.
La dépression en tant que symptôme vient alerter le corps et l’esprit, en le stoppant dans son fonctionnement illusoire :
« Je ne veux plus que tu fonctionnes ainsi, je n’en peux plus, tout cela est allé trop loin mais reprendre goût à la vie reviendrait à nier toute cette souffrance, or, cela est impossible…je ne peux pas l’accepter non plus ! ».
Thierry MELCHIOR comparait cet état à un mouvement de grève : grève du plaisir, grève de la relation, grève de la communication. La souffrance atteste d’une douleur profonde du corps et de l’âme, seule manière d’exprimer un désaccord.
Il est primordial de diminuer l’intensité de la souffrance ressentie, avant de traiter la source des symptômes dépressifs. En effet, tristesse, doutes, résignation étant au premier plan, il en va de soi que permettre de retrouver la joie de vivre avant tout travail de fond est incontournable.
Tout d’abord, Star of Béthléhem, notamment parce que la personne présentant ces symptômes dépressifs est en état de choc, elle refuse temporairement de « vivre » et se replie sur elle-même. Il est repéré une difficulté à « rebondir », des réactions ralenties, des difficultés à surmonter émotionnellement ce passage. Edward Bach disait que cette fleur « confortait l’âme et apaisait la douleur », apportant résilience et apaisement, transformant cet énergie négative en un potentiel positif.
« Tombé dans la dépression » est vécu comme un évènement soudain, imprévisible, voire improbable pour certains : « je n’aurai jamais pensé que cela m’arrive ». Cette incompréhension fait naitre une sensation d’échec personnel, de déception profonde, d’insécurité et de questions existentielles : il est plus confortable de douter de sa capacité à sortir de cet état pour éviter toute nouvelle déception : « je n’y crois plus tellement tout va mal ». Néanmoins, malgré cette attitude négative et pessimiste, il est toujours possible de se mettre en action face aux encouragements de l’entourage. Gentian est à privilégier pour reprendre confiance en soi et comprendre que toute difficulté comporte une solution. Il ne s’agit plus de se laisser diriger par ce découragement lié à la crainte d’un échec, mais de réagir avec confiance et certitude face à une épreuve qui peut être franchie.
Plus intensément, dans un processus d’abandon, de résignation et de désespoir « j’ai tout essayé », où aucune amélioration ne peut s’entrevoir malgré des efforts : « je jette l’éponge car je n’y crois plus », Gorse sera plus adapté. Ce n’est plus ici l’attitude fataliste de Gentian qui craint un échec mais une réelle capitulation, un renoncement car « ça ne sert plus à rien ». C’est un état plus intense que Gentian, la situation étant perçue comme insurmontable. De fait, il n’y a plus d’énergie, de motivation, d’espoir et de volonté à guérir. Cette fleur apporte de la persévérance, cette force pour faire face à la situation qui lui laisse entrevoir une possibilité d’évolution positive.
S’il est observé une absence de prise de conscience de son état, considéré comme « normal », caractérisé par une apathie marquée, un ennui et l’absence de plaisir, Wild Rose est la fleur qui conviendra. En effet, les symptômes dépressifs installent un sentiment de vide intérieur profond, de monotonie, l’énergie vitale s’étant retirée, laissant place à un sentiment de fatalité : « c’est la vie, c’est comme ça ». Cette fleur redonnera la possibilité de se réapproprier le pouvoir de diriger sa vie qui était jusque-là abandonnée au destin. Elle redonne suffisamment d’enthousiasme pour reprendre son chemin de l’autonomie.
Quant à Mustard, cette fleur s’avère pertinente dès lors qu’il est observé soudainement une absence de joie et d’énergie, de la tristesse, des pleurs mais surtout cette sensation que le temps n’avance plus, emprisonné dans une profonde mélancolie. Parfois, il y a alternance entre des « hauts » et « bas ». Comme le dit le Dr Edward Bach, cette fleur « chasse la tristesse et ramène la joie dans la vie », elle apaise et redonne une énergie constante et inébranlable.
Enfin, lorsque la chute est extrêmement douloureuse, que le ressenti d’anéantissement est fortement présent, qu’aucune issue ne semble possible, Sweet Chesnut sera le remède à privilégier. Il est alors perçu une détresse immense, un effondrement mental et physique : « je n’en peux plus ». Nous pourrions même dire que la personne est alors en état de survie, comme si elle était arrivée à la limite de son endurance. Le Docteur Bach décrivait cet état comme « la nuit noire de l’âme », avec cette sensation de se tenir au bord d’un précipice ou au fond d’un gouffre. Ce remède est donc utile pour soulager la douleur morale insupportable, accepter et se relever.
Attention : Malgré toutes ces indications florales, une consultation médicale est indispensable dès lors que des symptômes dépressifs ou apparentés sont ressentis. De même, malgré les bienfaits des fleurs, celles-ci ne peuvent se substituer à toute prescription médicale.
La dépression : maladie ou symptôme d’une souffrance ?
La dépression en tant que symptôme vient alerter le corps et l’esprit, en le stoppant dans son fonctionnement illusoire.
A propos de l'auteur
Sabrina Brechon est Psychologue depuis 2005 et installée en cabinet libéral depuis septembre 2019. Elle a souhaité compléter sa pratique professionnelle avec les fleurs de Bach. Les fleurs sont particulièrement bénéfiques, leurs utilisations s’allient parfaitement bien aux prises en charge thérapeutique, aussi diverses soient-elles.
Visitez le site : Cabinet Sensori'Elles
Lui écrire : sabrina.brechon@icloud.com
Sabrina Brechon
Psychologue & Conseillère Fleurs de Bach
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